Le marché résidentiel français montre enfin des signes concrets de redémarrage. Après plusieurs trimestres de ralentissement, les volumes de ventes repartent à la hausse, notamment sur le segment de l’ancien. En revanche, le neuf reste marqué par une reprise plus timide, freinée par des coûts de construction encore élevés et une offre limitée. En clair, l’ancien redémarre, le neuf patine.
Dans l’ancien, la demande se réveille, portée par un accès au crédit plus favorable et un retour de confiance des acheteurs. Le nombre de projets d’achat repart à la hausse sur l’ensemble du territoire, retrouvant un niveau proche de celui d’avant-crise. Les prix progressent légèrement, d’environ 0,5 % sur un an en moyenne. Les appartements enregistrent une hausse d’environ 0,7 %, tandis que les maisons, plus nombreuses sur le marché, évoluent autour de +0,3 %.
Si la reprise reste mesurée, la tendance s’inverse clairement après deux années de repli. Les biens bien situés, rénovés et performants énergétiquement se vendent rapidement, parfois au prix. Les écarts demeurent toutefois importants selon les territoires : en Île-de-France, la reprise est plus marquée, notamment pour les maisons familiales. Dans certaines grandes villes comme Bordeaux ou Marseille, la demande repart, tandis que d’autres marchés régionaux restent plus calmes.
Du côté du neuf, la reprise est beaucoup plus lente. Malgré un environnement de taux plus favorable, les promoteurs signalent une activité encore faible. Les coûts de construction demeurent élevés, les délais de livraison s’allongent, et l’offre reste insuffisante face à la demande, notamment dans les zones tendues. Le manque de visibilité sur les dispositifs d’aide à l’investissement rend également les particuliers et investisseurs plus prudents.
Pour les acheteurs, le moment est propice à un achat dans l’ancien : les prix restent stables et les conditions de financement s’améliorent. Dans le neuf, mieux vaut cibler des programmes solides, bien situés et respectueux des normes énergétiques.
Pour les vendeurs, le marché se réactive. Les biens présentant un bon rapport qualité-prix trouvent preneur plus rapidement, surtout lorsqu’ils offrent une bonne performance énergétique.
Le marché immobilier français entre donc dans une phase de reprise mesurée, avec des dynamiques bien distinctes entre l’ancien et le neuf. L’ancien affiche des signes tangibles de redressement tandis que le neuf reste prudent, freiné par les coûts et les incertitudes. Pour les acteurs du marché, l’essentiel est d’aborder cette nouvelle phase avec réalisme, en ciblant les bons segments et en restant attentif aux évolutions locales.