Les prix chutent-ils vraiment en passant le périphérique ?

De plus en plus de parisiens font leur exode vers la banlieue. Plus abordable, tout en restant à proximité de leur travail.

Les parisiens, et particulièrement les primo-accédant, mais pas seulement, sont de plus en plus attirés par les biens immobiliers au-delà du périphérique. 

La crise sanitaire a accéléré cette tendance, déjà présente depuis que le prix du mètre carré à Paris a dépassé les 10 000 euros. Les investisseurs immobiliers ont de plus en plus envie d’espace et d’extérieur. 

Mais les prix en banlieue parisienne sont-ils vraiment attractifs ? 

 

La petite couronne encore abordable 

 

Bien que les prix de l’immobilier stagnent dans la capitale depuis la crise du Covid, ils restent pour beaucoup d’investisseurs immobiliers encore trop élevés.

Les acheteurs se sont aussi aperçus que, parmi les communes entourant Paris, il y a de véritables affaires. En dépassant simplement le périphérique, les prix de l’immobilier chutent dans certaines communes. Saint-Denis, Bagnolet, Aubervilliers, Montreuil, font partie des villes les plus attractives. Les acheteurs peuvent économiser entre 30 et 60 % sur les quartiers intra-muros qui jouxtent ces communes. 

Ces prix sont bien évidemment très attractifs pour les acheteurs lors de l’achat immédiat de leur bien, mais encore plus sur l’investissement à long terme qu’ils représentent. En achetant dans les communes les plus abordables de la région parisienne, les acheteurs espèrent réaliser une jolie plus-value à la vente dans 10, 15 ou 20 ans. 

Si l’on regarde les projections, tous les voyants semblent être au vert pour l’investissement en petite couronne. On constate que les prix entre la capitale et les communes alentour tendent à s’équilibrer de plus en plus. Dans le bas Montreuil, le mètre carré est parfois égal à la moyenne des prix intra-muros. 

À Levallois, Saint-Mandé et Vincennes, les prix sont quasiment identiques à ceux des beaux quartiers intra-muros. 

Dans le Paris intra-muros, l’homogénéisation des prix va encore plus loin. Le ratio entre l’arrondissement le plus cher et le moins cher est de 1,5. Il y a encore quelques années, il était entre 3 et 4. 

 

Le grand Paris accélère la tendance

 

Les investisseurs comptent aussi sur le développement du Grand Paris Express, ces nouvelles stations de métro qui s’ouvrent en petite et grande couronne. La mise en service de ces nouvelles lignes de métro s’étale jusqu’à 2030, on peut donc s’attendre à ce que la hausse des prix de l’immobilier en banlieue parisienne continue sa progression. L’ouverture de ces nouvelles lignes devrait accélérer la migration des acheteurs de Paris vers les banlieues.