Louer un logement meublé permet au locataire d’emménager immédiatement sans investir dans le mobilier, car le propriétaire doit fournir l’essentiel : lit, rangements, électroménager, vaisselle. En contrepartie, le loyer est généralement plus élevé et le dépôt de garantie peut atteindre deux mois. Le bail meublé court au minimum un an (neuf mois pour un étudiant), et le locataire peut donner congé avec un préavis d’un mois. Le bailleur, lui, doit s’engager pour trois mois de préavis et ne peut récupérer son bien qu’à l’échéance pour le vendre ou l’occuper lui-même.
Louer un logement vide signifie que le locataire doit apporter son propre mobilier et assumer un budget d’aménagement plus important, mais le loyer est souvent plus bas qu’en meublé et le dépôt de garantie limité à un mois. Le bail dure trois ans (six ans si le propriétaire est une personne morale), et le locataire peut donner congé avec un préavis de trois mois (un mois dans certaines zones tendues). Le bailleur, pour sa part, dispose de six mois de préavis pour mettre fin au contrat, uniquement pour vendre, reprendre le logement ou invoquer un motif sérieux (non-paiement, trouble de voisinage).
Sur le plan fiscal, les revenus d’un logement vide relèvent des revenus fonciers : soit l’option micro-foncier qui applique un abattement de 30 % si le total n’excède pas 15 000 €, soit le régime réel permettant de déduire charges et travaux. Les revenus dus à un meublé sont imposés en BIC (régime LMNP ou LMP), offrant la possibilité d’amortir le bien et le mobilier, mais impliquant une comptabilité plus contraignante. Enfin, le meublé attire plutôt des locataires à mobilité professionnelle ou des étudiants souhaitant une installation rapide, tandis qu’un logement vide intéressera des foyers visant une stabilité à plus long terme.